Corée, Mandchourie, Chine, Philippines, Malaisie, Singapour, Birmanie, Indonésie, Vietnam, Cambodge, Laos, Thaïlande, Hong Kong: la mise à sac des biens des particuliers européens et indigènes, des coffres des banques, des trésors familiaux des rajas malais et indonésiens, des actifs d'entreprises, des fonds des musées, des bibliothèques de haut niveau, des biens d'Etat. Le pillage des sites archéologiques, des collections privées et publiques. Les menaces, les enlèvements, les tortures et les viols pour obtenir la livraison des avoirs. La profanation des édifices religieux et l'enlèvement des ex-votos de valeur. La réduction massive en esclavage des prisonniers de guerre, des citoyens des nations occupées (par millions), les meurtres gratuits, les innombrables morts inutiles par la faim, les coups et la maladie (toujours par millions). Les centaines de milliers de femmes de toutes races réduites de force au rang de prostituées pour le compte des militaires nippons. Le trafic massif de drogue dure pour remplir les caisses de l'Armée, de la Marine, de la Police et de l'Etat japonais. L'alliance avec les Yakuzas pour dépouiller l'économie parallèle de toute l'Asie occupée.
Puis le transport de toutes ces valeurs, de ces milliers de tonnes de lingots d'or, d'argent, de platine, de ces tonneaux de bijoux, vers le Japon via les Philippines. Leur dissimulation massive, dès 1943, dans des caches souterraines dans ces deux pays (faute de pouvoir échapper au blocus sous-marin allié...). Les assassinats des travailleurs forcés affectés au creusement des souterrains, puis des ingénieurs japonais qui les supervisaient...
Pour le peuple japonais, le dressage brutal par les militaires, la mort par noyade dans les eaux du Pacifique, ou sous les bombes incendiaires ou nucléaires des avions alliés, ou par le typhus dans le goulag soviétique, ou aux commandes d'avions suicides à court d'essence. Pour les puissants du Japon, la thésaurisation maladive, moyenâgeuse, de métaux précieux par tonne et d'oeuvres d'art inutiles. Pour les peuples de l'Asie, la ruine, l'effondrement économique, la famine, l'appauvrissement culturel, puis la subversion communiste s'étendant comme une maladie parasitaire dans le corps de nations affaiblies.
L'histoire de la récupération partielle de ces trésors par l'OSS et l'armée US après la guerre, et leur utilisation pour une lutte sans scrupule contre les Rouges.
La ronde avide des chercheurs de trésors, des agents de la CIA, du dictateur Marcos, des banquiers internationaux, des courtiers en or et des hommes d'affaires et des politiciens japonais autour des sites où les militaires du Mikado ont enfouis leur butin.
Bonne lecture. (M. X.Villan)
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